Les Beaux Jours
Nous avons tous en nous,
un jardin prêt à être cultivé.
Crédits : Les Beaux Jours
L'histoire
Mon papa travaille dans une exposition consacrée aux dinosaures mais ce métier l’ennuie profondément. Ce qu’il aime par-dessus-tout, c’est observer la nature changer au fil des saisons. Parfois, il suffit d’une petite graine pour changer les choses ! Grâce à elle, on peut cultiver un potager, mais aussi faire grandir le jardin que l’on porte en soi.
Informations pratiques
- Durée : 35 minutes
- Cadre : FLAT 1998x1080px
- Son : En cours de réalisation
- Dialogues : Français
- Technique d'animation : animation de photos d’objets
- Pays de production : France
- Année de production : 2025
- Public : à partir de 3 ans
- RCA : 166110
L'équipe du film
- Scénario et réalisation : Michaël JOURNOLLEAU
- Animation et montage : Michaël JOURNOLLEAU
- Bruitages et mixage son : Baptiste KLEITZ
- Voix et bruits de bouche : Juliette LEPIC
- Musique originale : Aurélie CHALUT NATAL
- Chant : Juliette LEPIC et Serge LEPIC
- (Auto)Production : Michaël JOURNOLLEAU
Contact
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Note d'intention du réalisateur
Michaël JOURNOLLEAU
Les Beaux Jours est un film d’animation introspectif qui nous plonge dans la vie d’une petite fille par le prisme de son imagination. À partir d’objets trouvés un peu partout dans les pièces de sa maison, elle va fabriquer des personnages et des décors qu’elle va mettre en mouvement sous nos yeux, pour nous partager ses joies mais aussi ses peines.
À un âge où de nombreuses notions sont encore complètement dénuées de sens, le film explore comment l’enfant perçoit les choses qui l’entourent dans sa vie quotidienne. Ainsi, la petite fille nous raconte ce qu’elle a compris ou découvert de la vie des animaux, de la nature, des saisons... ou encore de l’amitié et de la nécessité d’aider son prochain. Mais elle exprime aussi à sa manière, avec légèreté et humour, son ressenti sur la souffrance au travail de son père. Dans son esprit d’enfant, les choses sont beaucoup plus douces et drôles que dans la réalité des adultes. C’est à travers la confrontation entre ces deux regards que la petite fille va imaginer un monde meilleur dans lequel son père, passionné de jardinage, peut enfin trouver le bonheur et l’épanouissement.
Sous l’apparence d’une histoire où les enfants verront simplement les aventures rigolotes de plusieurs personnages fabriqués avec des objets mis en mouvement, le film Les Beaux Jours propose une seconde lecture : il établit un parallèle entre les graines que l’on plante dans la terre pour faire pousser une plante, et celles que l’on sème dans nos têtes pour se construire ou apprendre à s’adapter aux changements. Dans les deux cas, il s’agit de quelque chose à cultiver et dont la croissance prend du temps. Au-delà du divertissement, ce film invite donc aussi au dialogue entre enfants et adultes et à s’interroger sur la manière avec laquelle l’autre perçoit les choses.
Thématiques abordées dans le film

L'amitié
Cette thématique est un grand classique des films pour enfants. Dans Les Beaux Jours, elle se manifeste par une rencontre inattendue et l’occasion qui est donnée au personnage principal d’aider un oiseau blessé. Cette action est l’acte fondateur de leur relation qui deviendra réciproque plus tard, lorsque l’oiseau aura aussi l’opportunité d’aider son sauveur en retour. À partir de là, les deux personnages deviendront inséparables. Mais lorsque l’oiseau sera complétement rétabli, sa nature sauvage reprendra le dessus et il reprendra sa liberté, loin de son ami. L’amitié consiste aussi à accepter que l’autre s’éloigne si c’est une bonne chose pour lui… Néanmoins, le souvenir de cette relation va rester et l’oiseau trouvera le moyen de revenir passer du bon temps avec son ami chaque hiver en attendant les beaux jours du printemps.

La nature, les animaux et le cycle des saisons
La nature est omniprésente dans Les Beaux Jours puisque le film se déroule sur une année et fait évoluer les décors et les couleurs au rythme des saisons et de la vie des animaux. Si le film commence dans la neige de l’hiver, l’histoire naît véritablement avec l’arrivée du printemps. À ce moment-là le personnage principal va planter sa première graine en terre pour construire son potager mais où il va aussi, sans le savoir, poser les fondations de sa vie future. Les beaux jours du printemps vont être le théâtre de la montée des premiers plans jusqu’à l’apothéose de l’été et sa moisson de légumes. Au fil du temps, nous allons voir que le personnage principal va lui-aussi évoluer, dans sa tête, en suivant le rythme lent de la nature et des aléas dans son potager. L’arrivée de l’automne marquera la fin des cultures et l’heure du bilan : une nouvelle vie, bien plus heureuse qu’au début du film. La fin du film intervient juste avant la pause hivernale, refermant ainsi la boucle du cycle des saisons.

En arrière-plan, le travail et la résilience
Cette thématique est rarement abordée dans les films destinés aux jeunes enfants. Pourtant, il n’est pas rare que les adultes évoquent leur travail en leur présence. Pour les plus jeunes, la notion même de travail reste abstraite et c’est bien normal. Le film n’a évidemment pas pour ambition d’expliquer ce qu’est le travail aux enfants, mais il interroge sur ce qu’ils peuvent bien imaginer en entendant les adultes en parler, qu’il s’avère épanouissant, ou au contraire source de souffrances. Les Beaux Jours puise dans l’imaginaire des enfants pour aborder cette thématique avec humour, légèreté et optimisme. Si le travail peut se présenter au début du film comme une difficulté pour le personnage principal, c’est un autre travail, qui va mûrir doucement dans sa tête, l’amenant à s’épanouir à la fin. C’est en cela que le titre du film, Les Beaux Jours, ne signifie pas seulement l’arrivée du soleil au printemps, mais c’est aussi le fruit d’un cheminement intérieur vers une vie nouvelle et plus heureuse.
Aspects techniques

Une technique d’animation peu répandue
Le film utilise la technique de l’animation d’objets à plat, ou plus précisément l’animation de photos d’objets. Le choix de cette technique évoque les compositions et autres collages réalisés à l’école maternelle lors des tout premiers apprentissages de l’art plastique. Cela permet aussi rester dans un univers graphique familier des enfants tout en s’éloignant des techniques traditionnelles comme le dessin animé ou les images de synthèse. Très peu exploitée dans les films d’animation, l’utilisation de l’animation de photos d’objets surprend le spectateur et vient servir le scénario dont l’objectif est d’illustrer, avec créativité, l’imaginaire de l’enfant qu’il ne parvient pas encore à exprimer en mots.

Un montage avec des « transitions atypiques »
Le film ne se limite pas à des transitions classiques, dîtes « cut » entre les plans. Il a aussi régulièrement recours à un système de cadres qui apparaissent, disparaissent ou se déplacent dans le cadre principal. Inspiré de la bande dessinée, ce choix de réalisation vise surtout à représenter comment les idées se mélangent dans l’imagination de l’enfant ; à la manière de boites qu’il peut ouvrir, fermer et déplacer à sa guise. Chaque cadre est d’ailleurs positionné de façon à guider le regard inconsciemment vers le point où la scène suivante va s’animer.
La bande son
Réalisée par Baptiste KLEITZ, la bande son repose sur des bruitages entièrement enregistrés « à la main » à partir d’objets, en écho à la technique d’animation utilisée dans le film. L’intention de départ était que les sons évoquent ceux qu’un enfant pourrait créer en jouant avec ce qu’il a sous la main.
Le choix d’ajouter la voix d’une vraie petite fille renforce l’idée que toute cette histoire est née de son imaginaire. Même si on finit par l’oublier, c’est elle qui nous raconte une histoire en donnant vie à des objets à l’écran et en jouant avec les sons.
La musique
La musique originale, composée par Aurélie Chalut Natal, s'appuie sur une ritournelle déclinée en différentes variations qui viennent donner du sens aux images et renforcer l'émotion tout au long du film. Pour accompagner le générique de fin, cette musique devient une véritable chanson où la petite fille et son papa se livrent l'un à l'autre en chantant.
Remerciements
Corinne Coccoluto, pour son soutien au quotidien.
Maud Weicherding et Louis Ferré, pour leur accompagnement et leurs bons conseils
Fabrice de la Rosa, pour m'avoir donné goût au cinéma d'animation et pour ses bons conseils
Aurélie Barre et Serge Lepic, les parents de Juliette Lepic, pour leur confiance et leur disponibilité
Agnès Mouton, de l'association En quelques mots, pour sa relecture et ses corrections des textes accompagnants la communication du film.